Le récent fait divers à Sidi Kacem a mis en lumière une pratique aussi taboue que répandue au Maroc. Loin d’être cantonnée aux campagnes, la zoophilie existe aussi dans les villes. Le phénomène, peu médiatisé, inquiète les associations de protection des animaux. 

La semaine dernière, quinze jeunes âgés de 7 à 15 ans ont pratiqué des actes zoophiles sur une ânesse à Sidi Kacem. Un drame qui a mis en lumière un phénomène présent dans les campagnes marocaines, malgré les non-dits qui entourent ces pratiques. « C’est usuel. On crie au scandale, pourtant tout le monde sait que dans le milieu rurale, les premières expériences sexuelles se font souvent sur des animaux« , déplore Amal Elbekri, secrétaire générale adjointe du Réseau associatif pour la protection animale au sein du développement durable (Rapad Maroc).

Aucune enquête statistique ne permet de quantifier le phénomène de la zoophilie. Sévèrement sanctionnée dans l’islam, cette pratique n’est que rarement abordée dans le débat public. Un silence, qui s’étend aussi à la législation, où le mot « zoophilie » est absent.

 

Pourtant, loin des campagnes, ce phénomène existe également dans les métropoles du royaume. « Les violences sexuelles envers les animaux existent aussi en ville. Nous traitons régulièrement des chats et des chiens victimes de sévices sexuels« , déplore Ahmed Thazi, président de l’Association de défense des animaux et de la nature (Adan). Un constat partagé par Amal Elbekri : 

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